Le 4 décembre 2008 a eu lieu Les électriques. La salle est pleine, l’atmosphère effervescente, le buffet vite mangé, les créations des compagnies trés différentes les unes des autres, les spectateurs étonnés, ravis, critiques, enthousiastes… Replongez dans la soirée en regardant les photos et n’hésitez pas à laisser vos impressions, commentaires, réactions…
3 réponses à “Les électriques”
J’ai passé une très bonne soirée mercredi, avec des formes théâtrales variées et toutes intéressantes (avec un gros coup de coeur pour la performance de Garance!).
Bonjour Maud,
Un sincère remerciement et encouragement aux Electriques!
Je salue cette initiative généreuse du théâtre du Cercle ainsi que les compagnies, bénévoles qui ont misé sur ce projet. J’ai passé une agréable soirée “convivialectrique”! je m’étonnais jusqu’à présent du manque de risque ou de force de propositions de certains lieux retranchés dans leur programmation huilée où l’on ne laisse pas assez les artistes transfigurer des espaces et diriger eux même une soirée. J’ai trouvé cet évènement intéressant à plusieurs titres comme j’ai pu en discuter avec quelques comédiens et furtivement avec toi. Je me réjouis de vivre des spectacles où le public ne reste pas collé à son siège et où les artistes essaient de composer avec les éléments in situ. Je m’attendais à assister à une soirée de plateau et finalement j’ai pu me délecter à déambuler dans ce lieu chargé d’histoires que j’ai pu glaner ci delà auprès d’aguerris du Cercle.
Ce genre de proposition in situ étant moi aussi mon principal cheval de bataille je ne pouvais passer à côté de l’envie de te faire un retour sur cette démarche qui témoigne d’une volonté engagée de ta part de “redonner” aux artistes un peu plus d’espaces pour se rencontrer, fédérer des énergies, des idées et se raconter. J’ai eu la sensation d’une grande confiance laissée aux compagnies à s’approprier les interstices du cercle et sortir du cadre habituel! La couleur de l’événement était clairement annoncé aux spectateurs! Vous allez explorer les artères du lieux à travers la singularité de chaque cie. (cela m’a rappelé de bons souvenirs de créations où on nous laissait la clé des lieux, voir du village…)
J’ai apprécié tout d’abord cette convivialité qui permet par le dispositif de rencontrer ses voisins de déambulation. “Et toi tu as vu quoi avec l’autre groupe? -Ah nous ça on a pas vu?” J’aime quand je ne suis pas tout à fait rassasié et que j’en veux plus encore!
Evidemment chaque spectateur aura vécu sa propre histoire avec les lieux et les spectacles proposés. Les affinités artistiques demeurent assez personnelles voir confidentielles pour ceux qui n’osent se risquer au frottement des idées. Je me suis surpris à me dire: “Tiens c’est fou comment certains thèmes, auteurs, formes reviennent de manière récurrente actuellement!” Cela m’a beaucoup questionné sur la contemporanéité au théâtre aujourd’hui, mon engagement personnel, mon écriture à travers les thèmes abordés ou les mises en scènes ce soir là: transversalité-intimité-condition de l’artiste / l’institution-processus d’élaboration des idées-tentatives-le pouvoir-l’entreprise- instrumentalisation-l’identité-sociabilité…
Aussi j’ai trouvé une bonne homogénéité de l’ensemble à partir d’univers différents de chaque cie. (le mot unité que j’avais employé en discutant avec toi n’était pas le mot approprié quand j’ai voulu exprimer mon ressenti… Oui parfois on heurte sur les mots) Je l’entendais au sens d’équilibre et de représentativité des compagnies durant cette soirée. Comment dans un projet collectif avec des créations personnelles représenter chacun de manière égale? La caravane était d’ailleurs très bien en majordome de l’aventure à traverser. Enfin j’ai apprécié le professionnalisme dans un climat décomplexé. Alors bravo pour cette prise de position, cette prise de risque, et l’organisation très bien gérée. (J’ai pu comprendre en fin de soirée le sens du titre “Les électriques” plutôt adéquat.)
Je ne cache pas mon envie après cette soirée de pouvoir venir un jour poétiser cette chapelle et ses alentours. Oui j’ai admiré ce grand escalier imaginant qu’il menait à une voûte céleste; entrevu des âmes dans les recoins souterrains. Ecouter les voix qui ont caresser autrefois les arches, entendu les enfants dans la cour désertée… Tiens où sont passées les nefs de la chapelle?
Alors continuez à déshabituer, déconcerter et décongestionner le spectateur.
A bientôt
Anthony Gouraud
Merci et bravo pour le festival. Tout était très bien huilé. La durée était impeccable et l’esprit sympa. Quant aux spectacles, ils étaient super. Merci beaucoup et encore bravo.