auteur, metteur en scène
Quelle est la rencontre artistique qui t’a marqué ?
J’ai été assistant du metteur en scène Frédéric Fisbach pendant six ans, et avec lui j’ai pu essayer un peu toutes les fonctions, ce qui était une école formidable. Je me sens proche de son travail de metteur en scène, que je trouve précis et intelligent, avec un grand amour des textes. Les Paravents de Jean Genet est le spectacle qui m’a le plus marqué, parce que je débutais, mais aussi parce que nous répétions avec des marionnettistes traditionnels japonais, avec de la vidéo, des acteurs français, et une grosse équipe technique. Je suis arrivé pour un stage, et finalement j’ai accompagné le spectacle sur toute la tournée, jusqu’à Tokyo.
Comment définis-tu ton travail artistique avec les comédiens amateurs ?
C’est assez différent d’une fois à l’autre mais, au bout du compte, il s’agit toujours d’arriver à former une équipe. Quand on monte un texte, il faut que ce texte nous concerne tous, qu’il raconte quelque chose pour chacun. Dans un atelier comme celui-ci, je me vois comme metteur en scène, pas comme professeur. La différence avec la pratique professionnelle, c’est que je n’ai pas choisi l’équipe : nous devons donc apprendre à nous connaître en même temps qu’on avance vers le spectacle. C’est assez excitant.
Courte biographie
Bac scientifique puis Lettres modernes à la fac. J’ai écrit ma maîtrise à Séville (Erasmus), notamment sur les textes de Rodrigo Garcia. Puis, à la suite d’un stage, j’ai commencé à travailler à Paris pour Frédéric Fisbach. Dans le même temps nous avons fondé la compagnie Lumière d’août avec d’autres auteurs, à Rennes. Comme metteur en scène, je m’intéresse avant tout aux auteurs vivants. Les textes que j’écris traitent plus particulièrement du rapport à nature.
Il intègre l’équipe du TdC en 2016.