Julien Gigault

metteur en scène, comédien, clown, improvisateur

Quelle est la rencontre artistique qui t’a marqué ?

Il y a quelque temps j’ai travaillé sous la direction de Milan Sladek, un mime slovaque. Sa grande humanité transperçait n’importe quelle barrière de la langue. Nous étions cinq nationalités différentes sur ce projet, à plus de 60 ans il était aussi fou que nous à 20, il avait une telle joie de vivre qu’elle influait sur chaque scène, pourtant le spectacle était loin d’être guilleret, c’était l’Orphée et Euridice de Gluck.

Comment définis-tu ton travail artistique avec les comédiens amateurs ?

J’axe avant tout mon travail sur le jeu, le plaisir d’être dans le présent, avec soi, avec le groupe. Il est donc question de générosité, de curiosité, assez souvent les comédiens amateurs ont cet esprit. Ils tâtonnent avec leurs limites, c’est intéressant de participer petit à petit à ces éclosions de poupées russes.

Improviser c’est sauter dans le vide. En création nous sommes comme sur des tatamis, on peut, on doit tomber mais ce n’est pas retomber sur ses pieds qui est important, c’est de chuter joliment.

Une (courte) citation qui te plait ?

« Les improvisateurs sont des fainéants, ils y vont comme des malades puis ils se disent : on aurait peut être du bosser  finalement »
Michel Dallaire

Courte biographie

Après un soupçon d’arts plastiques, d’arts du cirque, une formation au théâtre école Le Samovar, un passage à la Cie Jo Bithume et beaucoup (trop) de matchs d’impro, je rejoins le Rire médecin en tant que clown à l’hôpital de Nantes. À Rennes, depuis 2005, je crée et joue différentes formes de spectacles d’improvisation théâtrale avec la Puzzle Cie.

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