Juliette Bessou a commencé son parcours artistique en étudiant le théâtre à l’Université Paul Valéry de Montpellier. C’est là qu’elle rencontre la compagnie Primesautier Théâtre avec qui elle découvre le théâtre documentaire, une démarche qui influencera toutes ses créations futures. Elle intègre ensuite le Théâtre École Supérieure d’Aquitaine. Pendant trois ans, elle y travaille comme comédienne et assistante à la mise en scène auprès d’Agnès François, Pierre Debauche, Robert Angebaud, Françoise Danell et Pieryk Vanneuville.
Très vite, l’écriture occupe une place très importante dans son travail artistique. En 2015 elle écrit et met en scène le spectacle Le(s) Joueur(s) une adaptation contemporaine du roman Le Joueur de Dostoïevski.
Depuis 2018, Juliette Bessou fait partie de la Cie A Corps Perdus, collectif de création théâtrale qui axe son travail sur les écritures contemporaines et les écritures du réel, elle y mêle son approche de l’écriture, de la mise en scène et du jeu avec les autres artistes du collectifs sur différents projets de création. Au sein du collectif elle écrit et met en scène la pièce CONNEXION(S) /Récital Technologique/ qui interroge notre rapport au travail et aux outils connectés, puis elle met en scène Les Trois Petits Vieux qui ne voulaient pas mourir de Suzanne Von Lohuizen, un spectacle jeune public autour de la question de la mort.
Actuellement, elle travaille sur deux créations avec la comédienne Azénor Germain : Tu es ma vie, une saga familiale se déroulant entre les années 1980 et 2020 et Toi, moi ici et là, une histoire d’amitié évoquant aussi les notions de territoire et de pays.
Une rencontre qui m’a marquée
Artistiquement, c’est la rencontre avec Robert Angebaud au Théâtre du Jour qui m’a énormément marquée et qui continue encore de me guider aujourd’hui. J’ai été assistante à la mise en scène sur La Ménagerie de Verre de Tennessee Williams et c’est en travaillant avec lui que j’ai commencé à comprendre l’exigence de la dramaturgie, la nécessité de rester au présent sur scène et de s’appuyer sur les sensations. Il m’a aussi appris à me poser chaque jour la question : Pourquoi fait-on du théâtre ? Quel sens donne-t-on à ça artistiquement, collectivement et surtout politiquement ? De lui, je retiens notamment cette punchline qu’il m’a encore dit récemment : Le réel est intéressant mais le réalisme sur scène c’est emmerdant !
Si l’on sait qu’on ne sait pas, si l’on est attentif à ce que l’on ne connaît pas, si l’on guette ce qui apparaît comme inconnu, c’est alors qu’une découverte est possible.
– Pierre Soulages
Comment je définis mon travail avec des comédien.ennes amateur.ices ?
Travailler avec des amateur·ices pour moi c’est d’abord former une équipe où l’on met de côté la compétition pour avancer ensemble sur un projet collectif où l’épanouissement de chacun·e est nécessaire. Découvrir une pratique artistique doit être quelque chose qui se fait dans le plaisir. Jouer des rôles ça demande beaucoup de concentration mais il ne faut surtout pas oublier que le mot JOUER est à l’origine de tout et que le moteur doit être la joie !
Pour découvrir son travail : cieacorpsperdus.org